Feyzin et la Résistance

Publié le par Oxymore

Curieusement, lorsqu'on tape dans Google "résistants Feyzin", on obtient très peu de résultats, ce qui est regrettable lorsqu'on veut évoquer cette période douloureuse que fut la Résistance à Feyzin. Il faut se référer à l'article de Georges Saunier, paru dans le volume 3 de Feyzin au passé simple, "Décembre noir à Feyzin en 1943", et à quelques documents (qui m'ont été communiqués par Dominique Bailly).

Dans son article, Georges Saunier évoque le témoignage de Henri Ladoire, président du Comité de Libération. Il est question de l'arrestation de Claudius Béry, de l'opération de la Gestapo à l'usine Lumière, des arrestations et de la déportation de Verzieux et de Georges Ladoire (son fils Henri avait réussi à s'enfuir lors de l'arrestation de son père). Il y est enfin question d'André Gelas, résistant feyzinois, qui rejoignit le maquis du Vercors où il trouva la mort au combat.

Georges Saunier écrit : "Qui a vendu les patriotes feyzinois? Qui a renseigné les Nazis? Il y a eu des doutes mais les questions sont restées sans réponses entièrement satisfaisantes, faute de certitudes..."

En octobre 1995, fut inaugurée la route du Docteur Long (ex-route de Corbas), dont le corps fut déposé là par les Nazis.

 

Une plaque commémorative est apposée sur la maison de Madame Pichot.

 

En octobre 1993, le journal Le Progrès faisait paraître un article évoquant les travaux de réhabilitation de la place des Razes ; cette place se dénommait déjà "place Claudius-Béry" :

 

Et en  novembre 1995, la place rénovée fut inaugurée par Raymond Barre, alors député-maire de Lyon.

 

Une gerbe fut déposée par la fille de Claudius Béry au pied de la stèle qui porte le buste du résistant, réalisé par Mireille Perret-Martinez :

 

En 1997, lors de l'ouverture de la Maison du Patrimoine à Feyzin, il fut demandé à Louis Collet, alors président du Canton au sein du Souvenir français, de réserver à la Maison du Patrimoine un espace du souvenir :

 

 

En 2004, à l'occasion de la Journée de la Résistance, un hommage fut rendu à la famille Jourdan et Brian Stonehouse.

 

 

La famille Jourdan avait caché ce combattant anglais dans son château de Hurlevent, chemin de Beauregard.

 

 

Plusieurs documents font revivre les événements vécus par la famille Jourdan et Brian Stonehouse :

 

 

 

Une plaque commémorative a été apposée à l'occasion de la commémoration sur une façade voisine :

 

 

 

En juin 2006, l'allée Jean-Moulin fut inaugurée à Feyzin en présence de Raymond Aubrac (voir www.tractionrhonealpes.com/060623feyzin2.htm).

Terminons ce panorama avec l'évocation de Joseph Martinet, Feyzinois qui possédait une imprimerie clandestine à Villeurbanne :

 

Henri Ladoire, cité par Georges Saunier, avait dit : "Ce sont tous ces gens obscurs qui, par leur action clandestine et par le sacrifice de leur vie apportèrent la contribution de la commune de Feyzin à la libération de la France."

Nous avons donc encore et toujours un devoir de mémoire. Georges Saunier écrivait encore qu' "il faut rester vigilants pour que les combattants de 39-45, y compris les combattants de l'ombre, ceux que nous venons d'évoquer et les autres résistants de la commune, ne soient pas, une fois encore "morts pour rien" (...) Ami, entends-tu..."

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Feyzin and Resistance are inter-related and this explanation helps me to understand that. Such newspaper stories are vital sources to understand the differences between each other. In this way, it makes an easy spot for a study and this source should help it.
Répondre