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Allez, un petit cours d'histoire !

Publié le par Oxymore

En fait, un petit cours d’histoire abrégée, car je l’ai dit, je ne suis pas historien. Aussi pour cela je m’en réfère au meilleur chroniqueur de l’histoire de Feyzin (à mon avis) qui était tout simplement un vrai Feyzinois : Georges SAUNIER. Il a beaucoup écrit, souvent dans des revues locales, souvent pour les journaux (Le Progrès de Lyon entre autres), et aussi de merveilleux fascicules intitulés « Feyzin au passé simple » (1977, 1986 et 1990). Déjà mon premier emprunt : le nom de mon blog ! Georges Saunier, qui nous a quittés, a passé beaucoup de temps dans les associations d’histoire locale (dont j’ai oublié les noms) et a exploré minutieusement les archives municipales.

Des travaux de Georges Saunier, j’avais fait mon petit condensé en 1975, une « petite histoire de Feyzin ». J’espère ne pas trahir les recherches de Georges en livrant ci-après un nouveau condensé.

Le premier des 3 volumes publié par Georges Saunier (Imprimerie Corbasienne, 1977)
 

Feyzin est un antique village, le plus vieux sans doute de toutes les communes qui l’entourent. Son nom viendrait de fascis, en latin le fagot. Depuis des temps immémoriaux, on venait aux « îles » de Feyzin, qu’encerclaient les « lônes », faire provision de menu bois.

Terre patrimoniale de Saint-Didier, évêque de Vienne, martyr en 611, Feyzin a été pendant des siècles un fief de l’Eglise de Vienne. Les archevêques de Vienne comprenaient deux familles : les comtes de Maurienne et ceux d’Albon (IXème siècle). Deux prieurés à Feyzin, celui de La Tour et celui des Vignettes, furent fondés au XIIème siècle. Le second, connu maintenant sous le nom de château de Saint-Annin, est aujourd’hui sur le territoire de la commune de Solaize.

Dauphinois en 1287, Savoyards en 1310, nous devînmes Français en 1349. La famille de Chaponnay domina alors l’histoire de Feyzin pendant trois siècles. Un de ses illustres membres, Jean Ier, Seigneur de Feyzin, valeureux capitaine, se distingua au service du futur roi Louis XI. Il fut enterré en 1457 dans le chœur de l’ancienne église de Feyzin (dont les ruines ont disparu lors de la construction de la voie ferrée).

En 1520, Humbert de Chaponnay achète au Roi-Dauphin les terres feyzinoises pour 400 livres. Puis nous savons que du XVIème au XVIIIème siècle, les Jésuites ont exercé une domination néfaste.

L’illustre future Impératrice, Joséphine de Beauharnais, accompagnée de sa fille Hortense, séjourna en 1790 au Château de l’Isle, qui appartenait alors au Gouverneur des Antilles. Ce château a été détruit en 1961 lors de l’arrivée de l’industrie pétrolière à Feyzin. Ce château comportait un portail Louis XIII.

La nouvelle église de Feyzin fut achevée en 1848. Il y avait à Feyzin environ 1000 habitants, pour la plupart paysans, charretiers, pêcheurs, mariniers et vanniers. C’est aussi en 1848 (le 27 décembre) que flotta pour la première fois le drapeau tricolore dans le ciel de Feyzin !

Georges Saunier écrivait en 1962 : « Aujourd’hui, Feyzin est un immense chantier, et demain sa plaine rhodanienne va jouer un grand rôle industriel. Les usines se développent, d’autres vont s’installer. Canal, autoroute, raffinerie, gare de triage… Les projets défilent, les réalisations suivent de peu. Le rythme s’intensifie. Des immeubles poussent, des quartiers entiers naissent… La chrysalide rurale devient papillon urbain… »

Et en 1966, au début de cette mutation, survint la catastrophe du 4 janvier à la raffinerie. Mais nous y reviendrons…

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Bienvenue sur mon blog "FEYZIN, passé simple" !

Publié le par Oxymore

Voici mon premier blog... Je ne suis pas expert, loin s'en faut, mais de nos jours, créer un blog est assez aisé. Alors je me lance. Je me lance dans un projet qui me tient à coeur depuis quelques années, parler du passé de mon ancienne commune de résidence, FEYZIN, dans le Rhône, en région Rhône-Alpes. Feyzin est tout proche de LYON, et est connu surtout, lorsqu'on passe rapidement sur l'autoroute A7, pour les mauvaises odeurs de sa raffinerie. Raffinerie tristement célèbre à cause de la catastrophe meurtrière de 1966, qui avait fait la une des médias de l'époque, et connue aussi comme l'une des premières grandes catastrophes technologiques de la seconde moitié du XX ème siècle. Et pourtant...

Et pourtant Feyzin est bien plus que cela. Commune en plein développement grâce à une gestion dynamique, commune au charme parfois discret de certains de ses quartiers, commune à dimension humaine, Feyzin est riche d'un passé dont je voudrais, à travers ce blog, retrouver la trace, par l'évocation de souvenirs et de nombreuses références d'auteurs dont je parlerai, bien sûr, mais aussi grâce à une certaine tradition orale qui existe chez de nombreux habitants de la commune, âgés ou moins âgés. Ils auront la parole, soit à travers mes évocations, soit lorsqu'ils voudront bien me contacter.

Je possède plusieurs documents, réunis pendant des années, mais leur publication sur ce blog sera subordonnée à l'autorisation de leurs auteurs, je les remercie d'avance ; les références que je pourrai donner ne seront peut-être pas toujours fidèles, je m'en excuse déjà (je ne suis pas historien !)

Ce blog existera en fonction de mon temps libre et de la contribution des Feyzinois qui voudront bien me lire... et m'écrire ! Les blogs ont cet avantage.

Je m'en tiens là pour aujourd'hui. Je dédie ce travail en mémoire de mes parents, à mon père qui, lorsque j'étais enfant, m'a si souvent emmené avec lui dans les lieux aujourd'hui disparus de Feyzin, et à ma mère qui nous parlait si souvent aussi, avec son parler lyonnais pittoresque, du vieux Feyzin.

A bientôt !

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